Fito accepte son extradition vers les États-Unis

3 godzin temu

Le plus grand narcotrafiquant d'Équateur, Adolfo Macias surnommé « Fito », a accepté vendredi d'ętre extradé vers les États-Unis. La Cour nationale de justice du pays sud-américain a annoncé cette décision historique.

Le parquet américain accuse ce criminel considéré comme l'un des plus dangereux d'Équateur de trafic de cocaïne et d'armes. « Fito » avait été arręté fin juin dans sa ville natale de Manta, à 350 kilomètres au sud-ouest de Quito, après un an et demi de cavale.

Acceptation de l'extradition

Vętu de l'uniforme orange des détenus et la barbe taillée, « Fito » a assisté vendredi à l'audience en visioconférence depuis sa cellule dans une prison de haute sécurité. Il a répondu au juge : « Oui, j'accepte » l'extradition.

Cette décision ouvre la voie à son transfert vers les États-Unis. « Une fois l'extradition acceptée, la procédure pour son transfert vers les États-Unis suivra son cours », a indiqué la Cour dans un communiqué.

Premier cas historique

Le président équatorien Daniel Noboa devra ordonner la remise de « Fito » à la justice américaine. Ce dernier deviendra le premier Équatorien à ętre extradé depuis le rétablissement en Équateur de cette procédure par référendum en 2024.

Cette mesure avait été défendue par Daniel Noboa dans sa lutte contre le crime organisé. Parlant d'une possible extradition lors de la capture, le président Noboa avait déclaré : « le plus tôt possible sera le mieux ».

Leader « impitoyable »

Le parquet américain a accusé en avril « Fito » de trafic de cocaïne et d'armes. John Durham, procureur d'un tribunal de Brooklyn, a alors décrit Adolfo Macias comme « un leader impitoyable et un narcotrafiquant prolifique pour le compte d'une violente organisation criminelle transnationale ».

Chef d'un des principaux gangs du pays, les Choneros, qui règne notamment sur le trafic de cocaïne, « Fito » a été associé à l'assassinat en août 2023 de Fernando Villavicencio. Cet ancien candidat à l'élection présidentielle équatorienne était l'un des principaux prétendants au pouvoir.

Évasion spectaculaire

Il s'était évadé en janvier 2024 du centre pénitentiaire de Guayaquil qu'il contrôlait et où il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de réclusion. Cette condamnation concernait des crimes organisés, du trafic de drogue et des meurtres.

Ancien chauffeur de taxi, il était devenu l'ennemi public numéro un en Équateur. Les autorités le désignaient comme un « criminel aux caractéristiques extręmement dangereuses ».

Vague de violences

Son évasion début 2024 avait déclenché une vague de violences sans précédent dans le pays. Ces événements ont fait des dizaines de morts et généré des mutineries dans plusieurs prisons, des combats de rue déclenchés par les gangs et une prise d'otages sur un plateau de télévision.

Daniel Noboa avait alors déclaré le pays en « conflit armé interne » et déployé l'armée. L'objectif était de tenter de neutraliser la vingtaine de groupes criminels impliqués dans ces violences.

Plaque tournante du trafic

Du fait de sa situation entre la Colombie et le Pérou - les plus grands pays producteurs mondiaux de cocaïne - et ses ports stratégiques sur le Pacifique, l'Équateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements. Ces conflits visent le contrôle des territoires destinés à l'acheminement de la cocaïne vers les États-Unis et l'Europe.

Le gang des Choneros a des liens avec le cartel de Sinaloa au Mexique, le Clan del Golfo en Colombie, plus grand exportateur de cocaïne au monde, et les mafias des Balkans, selon l'Observatoire équatorien du crime organisé. Plus de 70 % de toute la cocaïne produite dans le monde transite désormais par les ports de l'Équateur.

Record de saisies

En 2024, le pays a saisi un record de 294 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne. Ces chiffres témoignent de l'ampleur du trafic qui traverse le territoire équatorien.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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